Après plus de 30 années consacrées à cette passion, par nature envahissante et parfois au détriment de mes proches, il est temps de partager toutes ces observations (plus de 500 journées concernées !).
Je ne suis qu’un amateur qui a eu cependant la chance de rencontrer à l’âge de 15 ans des personnes qui m’ont donné une méthodologie plus scientifique.
Je me suis mis sur le tard à la photographie, mais je continue à faire quelques prélèvements devenus rares et dans le cas détermination incertaine.
Les notes numériques contiennent le nom des communes qui sont géolocalisées, ainsi que des commentaires qui précisent le lieu des observations.
Elles contiennent aussi, les dernières années, l’altitude.
Dans les notes manuscrites mais pas numériques, il y a aussi, les conditions météorologiques, l’état de fraicheur des papillons ainsi que leur fréquence.
Seuls les papillons observables de jour sont concernés, c’est-à-dire principalement les rhopalocères et les zygènes.
Mon ami A.Debourges, aujourd’hui décédé, m’incitait fortement à limiter encore plus le champ des observations.
Il s’était consacré aux lycènes.
Je n’ai pas suivi ce conseil, pourtant sans aucun doute fort sage.
Le passionné que je suis est toujours émerveillé de voir par endroits, devenus trop rares, une abondance de papillons.
J’ai encore des frissons qui surviennent lors de nouvelles découvertes !
Comment
ont été obtenues toutes ces notes et dans quelle mesure peut-on s’y fier ?
Elles proviennent de notes écrites le soir après une journée d’observations.
Prospection avec la voiture en divers lieux ou bien lors de marches ou randonnées familiales.
Dans les deux cas, certaines espèces furent privilégiées, et certaines délaissées, sans doute à tort.
Mais, il est évident que les observations à vue ne pouvaient pas être exhaustives.
En effet, lors des promenades familiales, l’objectif était, et est toujours, de faire un circuit à pied déterminé auparavant, et il aurait fallu prendre bien plus de temps à certains endroits où les papillons se trouvaient en abondance.
D’autre part, certaines espèces sont fort discrètes ou encore des populations sont fluctuantes d’une année à l’autre, voire dans certain cas bivoltines.
Il faut compter aussi sur la météo ou encore des périodes de vol courtes.
Dans la plupart des cas, la détermination est certaine, avec des exceptions volontaires ou non.
Volontaires dans le cas des 3 hipparchia, d’ailleurs H.genava n’est pas cité.
De la même manière L.morsei a été ignoré, ce qui n’empêche pas la détermination de L.duponcheli.
Des erreurs possibles entre P.idas et P.argus , P.coridon et P.hispanus d’été etc.., mais j’ai essayé, dans la mesure de mes connaissances du moment, de fournir des indications fiables.
A ce sujet, un deuxième travail consistera à reprendre ma collection, et de prendre le temps de déterminer sérieusement certains spécimens.
Je sais que ce n’est pas très « tendance » de parler collection, mais au moins elle me servira dans ce travail d’approfondissement.
Je pense qu’il sera nécessaire dans certains cas d’examiner les génitalia en les faisant apparaître par un procédé chimique.
Toute aide pour ce type de protocole est la bienvenue.
Ainsi, il y aura certainement des rajouts, comme dans la famille des pyrgus, des colias, des hyponephele, des hipparchia, mais aussi des corrections.
Quelques remarques sur certaines espèces :
Les présences de E.sudetica et de B.graeca dans la région Arvan, Arvette, Belledonne sont certaines.
Elles ont été confirmées par M.Savourey avec qui j’ai fait une dure randonnée à St Sorlin d’Arves.
Ce dernier m’a aussi beaucoup aidé pour la détermination de M.dejone, pas vraiment facile à différencier avec M.athalia celadussa.
Dans le Beaufortain, il y a E.manto qui ressemblent beaucoup à E.eriphyle qui est bien signalée en France pas loin de Beaufort.
Il serait intéressant de confirmer ou d’infirmer la présence de cette dernière dans le Beaufortain.
C.tullia était bien présente dans le Morvan et le nord-est de la Côte d’Or.
Un seul spécimen observé à St Brisson dans le Morvan, et il serait intéressant de prospecter le secteur.
En Côte d’Or, il y a tout un tas de tourbières difficiles d’accès avec présence de linaigrette, mais très rarement de C.tullia.
A deux endroits, j’ai pu l’observer, mais là où la population semblait stable, des travaux ont été entrepris dans la tourbière et je ne l’ai plus observé depuis 2006.
Il faudrait y retourner la dernière quinzaine de juin.
Il y a deux espèces signalées en France abusivement : Z.contaminei et P.eunomia , la première en Espagne et la deuxième en Andorre mais toutes les deux proches de la frontière.
La présence de L.achine dans les Petites Pyrénées fut bien confirmée à l’époque, soit en 1973 !
Espèces jamais observées en France métropole hors Corse de par leur rareté ou leur période de vol :
P.ergane
M.nausithous
P.pylaon
A.morronensis
A.pyrenaicus
P.nivescens
B.hecate
E.tyndarus
E.arvernensis
E.rondoui
H.lupina (à confirmer)
C.oedippus
C.hero
P.warrenensis (à confirmer)
P.sidae
C.boeticus
G.pumilio
Quelques sous-espèces jamais observées en France métropole hors Corse :
T.alciphron alciphron
M.alcon alcon
Un troisième travail consistera à faire une synthèse des observations faites par espèce ou groupe d’espèces.
Par exemple, le couple V.optilete et C.palaeno, ou encore L.achine, etc…
Des nombreuses photos sont accessibles sur le même site, avec une géolocalisation bien plus précise.